LE VETEMENT EST-IL PLUS QU’UN VETEMENT ? 


En Juin 2024, la Capitale sera en effervescence grâce à plusieurs évènements tels que la Fashion Week ; l’occasion rêvée pour ouvrir une discussion autour de la mode. En effet, souvent réduit à un assemblage de tissus, les vêtements s’incarnent comme un véritable langage à part entière. Là où les mots nous manquent, ce sont nos vêtements qui parlent pour nous.

Et si le vêtement était plus qu’un vêtement ?

Tantôt signe de distinction, tantôt signe d’appartenance, les vêtements se situent au carrefour entre revendications identitaires et identité culturelle. C’est le récit d’une histoire tant individuelle que collective. Un caractère double qui est d’autant plus prégnant lorsque l’on se penche sur la question des vêtements traditionnels.


LE SAMAKA , A STUDY CASE 


Le Samakaka plonge ses racines dans le sud de l’Angola, plus précisément, dans la région de Huila. Celui-ci désigne un imprimé basé sur le symbolisme de la tribu Mumuila. Ces symboles constituent une part importante de l’histoire de la tribu puisqu’ils sont, à l’époque, un moyen pour ses membres de communiquer avec les tribus voisines. C’est en ce sens que le Samakaka s’incarne, à bien des égards, comme un langage à part entière.


Les couleurs du tissu ne sont pas sans faire écho au drapeau national :
- Le noir symbolisant le continent africain
- Le rouge symbolisant la lutte pour l’indépendance
- Le jaune symbolisant la richesse du pays.

Bien loin d’être une relique du passé, le Samakaka se voit ancré dans la vie quotidienne des
angolais ; oscillant entre la solennité des grandes occasions et la banalité du quotidien.
Le tissu phare se voit alors, chargé d’une valeur culturelle mais aussi sentimentale. Véritable personnage du quotidien angolais, celui-ci les accompagne à travers tous les âges de la vie :
de leur naissance à leurs funérailles.

LES RUINES D’UN PASSE COLONIAL 

Plus que l’héritage de la tribu Mumuila, ce tissu traditionnel constitue également le vestige des transformations culturelles qui marquent le pays à partir du XVIème siècle.

En effet, le Samakaka naît d’un métissage entre le symbolisme angolais et les influences européennes et asiatiques qui infusent progressivement les codes vestimentaires du pays. Jusqu’à lors, les vêtements d’Afrique australe se composent principalement de peaux d’animaux.



“ TO GO BACK TO TRADITION IS THE FIRST STEP FORWARD ”

Ancien proverbe africain


Porteurs de symbolisme, d’une histoire, d’une culture, les vêtements ne sauraient être réduits à un assemblage de tissus. Le vêtement se veut plus qu’un vêtement.

Se plonger dans l’histoire du tissu emblématique qu’est le Samakaka ouvre la discussion sur la persistance de l’influence occidentale dans les traditions africaines mais également dans le quotidien. Au demeurant, le Samakaka peut également être perçu comme une manière de se réapproprier les tissus WAX afin de les réinscrire dans l’histoire angolaise.



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Bi ọmọde ko ba itan, a ba arọba, arọba baba itan
228 229 234 419 

Ohun ti a fi oni ṣe, itan ni i da bo dọla